Un partenaire de GAAMAC lance le Digital Peace Project pour répondre à la montée de la haine en ligne

30 janvier 2023
Le partenaire de GAAMAC, l'Institut montréalais d'études sur le génocide et les droits de l'homme (MIGS), a lancé son projet de paix numérique, afin de soutenir la stratégie et le plan d'action des Nations unies contre les discours haineux et de contribuer aux efforts nationaux canadiens visant à atténuer la haine en ligne.

La désinformation et la violence en ligne sont devenues une triste réalité dans le monde entier. De plus en plus de recherches montrent que les femmes, les peuples autochtones, les minorités religieuses et ethniques et les membres de la communauté 2SLGBTQI+* sont la cible d’attaques en ligne vicieuses, et de campagnes de désinformation souvent menées avec une intention malveillante et de manière coordonnée.

La haine en ligne étouffe aussi les voix hors ligne

Si la discrimination et la haine fondées sur l’identité n’ont rien de nouveau, la haine en ligne a un impact croissant sur la sphère hors ligne. Par exemple, les personnes qui en font l’objet peuvent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’elles participent à des forums publics, qu’elles partagent leur opinion et qu’elles poursuivent des vocations susceptibles de les mettre sous les feux de la rampe.

“La force de notre démocratie dépend de l’engagement actif de ces membres de la société et, à ce titre, cette discrimination et cette violence en ligne peuvent être considérées comme une menace directe pour nos institutions démocratiques”, déclare Lauren Salim, chef de projet de MIGS.

Le Digital Peace Project propose de donner une plateforme aux communautés qui ont reçu des commentaires haineux en ligne, en amplifiant leur voix et leurs suggestions, afin de fournir des recommandations politiques concrètes sur la façon de mieux traiter la haine en ligne au Canada.

Elle y parviendra en s’engageant auprès des acteurs de la société civile, en particulier ceux qui appartiennent aux communautés ethniques, culturelles, religieuses et aux minorités visibles.

Une enquête, des tables rondes et un dispositif de médias sociaux

La première étape du projet est une enquête de perception publique sur les perceptions des Canadiens à l’égard de la modération de contenu, menée en partenariat avec le RIWI. L’enquête, lancée au début du mois, pose des questions telles que : Comment définissez-vous la haine en ligne ? La modération du contenu existante est-elle suffisante ? Qui doit être impliqué ? Souhaitez-vous que le gouvernement intervienne davantage ou moins ? Les résultats éclaireront les implications politiques et les recommandations de certains groupes de discussion de suivi dans les mois à venir.

Pour mieux impliquer un public plus large, une série de tables rondes publiques sera également organisée, chacune se concentrant sur une communauté qui est fréquemment la cible de la haine en ligne. La première session, intitulée “Breaking Down Online Hate and Violence Against Women“, a eu lieu le 24 janvier 2023, en partenariat avec le Conseil national des femmes du Canada. Les thèmes des futures tables rondes comprennent la haine en ligne contre les personnes 2SLGBTQI+, les peuples indigènes, l’identité religieuse et les groupes ethniques ou raciaux. Ils seront annoncés via le bulletin d’information de MIGS et sur la page des événements de GAAMAC.

Enfin, avec l’aide d’Areto Labs, MIGS lancera un robot de médias sociaux pour traquer les comptes haineux et incitatifs et signaler les cas de discours haineux.

À la fin du projet, MIGS publiera un article de politique publique mettant en évidence les résultats des activités du projet. Le projet est financé par le ministère du Patrimoine canadien.

*2Spirit, Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres, Queer, Intersexes

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