En Syrie, les groupes de victimes sont une force avec laquelle il faut compter

5 avril 2023
Depuis 2021, des associations de victimes syriennes se sont organisées pour demander des éclaircissements sur le sort des disparus dans leur pays. Elles sont devenues la force principale dans la quête de la justice.

Depuis le début de la révolution syrienne et du conflit qui a suivi en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont portées disparues en Syrie, ce qui constitue une crise humanitaire majeure.

En l’absence d’un accord de paix formel, et bien que la Chine et la Russie empêchent le Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la Cour pénale internationale, la société civile syrienne et les associations de victimes ont déployé d’intenses efforts pour faire avancer le dossier de la justice et de l’obligation de rendre des comptes.

En février 2021, la Charte de la vérité et de la justice a été créée par cinq organisations de la société civile syrienne. Forte de 10 membres, elle est progressivement devenue la force principale dans la lutte pour la justice et la vérité.

En décembre dernier, le Secrétaire général des Nations unies a rencontré des représentants de la Charte, a exprimé son admiration pour leurs efforts et a souligné la nécessité de libérer tous les Syriens détenus arbitrairement et de faire la lumière sur le sort des disparus. Il a également réitéré son appel aux États membres pour qu’ils envisagent de créer la nouvelle institution.

Le rôle central des survivants et des victimes

Ces efforts menés par les victimes ont considérablement influencé l’agenda international sur la question des disparus et ont contribué à renforcer le rôle central des survivants, des victimes et de leurs familles dans l’élaboration de solutions.

Impunity Watch, partenaire de GAAMACImpunity Watch soutient sans réserve ce processus : “Pour tirer parti de l’élan international en faveur du sort des disparus, Impunity Watch continuera à fournir une assistance aux victimes syriennes afin de renforcer leurs capacités et leur participation aux efforts de justice, tout en garantissant leur autonomie et en plaçant leurs voix et leurs demandes au centre de l’action. Nous tirons également des leçons de l’expérience des victimes syriennes pour soutenir notre travail dans d’autres contextes. Par exemple, nous mettons en avant les efforts de plaidoyer réussis de la Charte pour informer les actions futures sur la question des disparus en Irak”.

Cet article a été initialement publié par Impunity Watch. Lire l’article complet ici. Photo : Paul Wagner / The Syria Campaign

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